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Violaine Lao, Attachée de Recherche Clinique au sein des cliniques du Pôle Aquitaine (Clinique Belharra, Clinique Aguiléra, Clinique Jean Le Bon, et le Centre de Cardiologie du Pays Basque) du groupe Ramsay Santé, met en lumière son parcours et son rôle central dans la coordination des essais cliniques, à l’occasion de la journée mondiale des femmes de science (qui a lieu le 11 février). Portrait.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Violaine Lao, attachée de recherche clinique (ARC). Après l’obtention d’un Master 2 en recherche clinique, mes premières expériences se sont déroulées dans des centres de lutte contre le cancer (CLCC) à Lyon puis à Bordeaux, où j'ai acquis les fondements de mon métier. Par la suite, j'ai travaillé en tant qu'ARC moniteur et study start-up dans une Clinical Research Organisation (CRO) en Angleterre.

Avant de rejoindre Ramsay Santé, j'ai travaillé sur diverses phases d'essais cliniques, notamment en phase précoce (également connue sous le nom de phase I - étape initiale du développement d'un nouveau traitement), ce qui représente le défi le plus complexe. Actuellement, je suis l’unique ARC des quatre cliniques du Pôle Aquitaine (Clinique Belharra à Bayonne, Clinique Aguiléra à Biarritz, Clinique Jean Le Bon à Dax, et pour le Centre de Cardiologie du Pays Basque). 

En quoi consiste votre métier ? 

Je suis responsable des contrats, de la facturation, du suivi des patients et de la saisie des données médicales dans des logiciels spécialisés. Je veille également au déploiement des procédures qualité dans chaque clinique précédemment citée. Je suis quotidiennement en contact avec les médecins et les patients pour assurer le bon déroulement des différents essais ; et suis également le point de contact pour les Crédits Impôts Recherche (CIR).

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

J'apprécie particulièrement la coordination, qui constitue le cœur de mon travail. Être le point central des essais et faciliter la collaboration entre les différents acteurs est très gratifiant. En 2023, nous avons ouvert au total 27 essais cliniques.

Avez-vous toujours voulu faire ce métier ?

Non, car je ne connaissais pas ce métier pendant mes études en biologie fondamentale. C'est lors d'un stage de recherche dans une unité INSERM (l'Institut national de la santé et de la recherche médicale) que mon tuteur m'en a parlé. J'ai été attirée par l’aspect concret de ce métier et par son lien direct avec les patients, ce qui m'a poussée à me spécialiser en recherche clinique en dernière année d’étude.

Quels sont les défis auxquels vous êtes régulièrement confronté dans l’exercice de vos fonctions ?

Le principal défi est de rendre nos cliniques attractives auprès des différents sponsors comme les groupements coopérateurs ou les laboratoires pharmaceutiques pour l’ouverture de nouveaux essais. Bien qu’ayant une organisation fonctionnelle et contractuelle différente du secteur public, l’ouverture des essais en clinique privée est non seulement possible mais également légitime en termes de patientèle et justifiée en termes de maillage territorial de l’offre de soins.

Avez-vous un souvenir marquant à nous raconter ?

L’ouverture d'un essai clinique en pneumologie pour une entreprise mondiale a été un véritable défi en raison de critères d'inclusion très stricts, et d’une logistique lourde à déployer. Nous avons néanmoins réussi à inclure une patiente. C’est d’autant plus gratifiant que l’essai s’est avéré positif, la molécule en question va être commercialisée dans cette pathologie.

Comment aimeriez-vous vous voir évoluer ?

L'idéal serait de développer l’activité de recherche pour travailler en collaboration avec d'autres ARC au sein du Pôle Aquitaine. Cette expansion serait avantageuse à la fois pour m’épauler au quotidien mais aussi pour favoriser l’ouverture de nouveaux projets de recherche clinique ; une perspective qui semble prometteuse, notamment grâce à l'arrivée de nouveaux praticiens intéressés par la recherche clinique au sein de nos établissements.

Quel message souhaitez-vous transmettre à l'occasion de la journée mondiale des femmes de science le 11 février ?

Je dirai qu’il est important de reconnaître le métier d’ARC qui est majoritairement tenu par des femmes. Nous sommes en quelque sorte les maillons essentiels des essais cliniques, qui assurent la liaison entre les différentes parties prenantes. Notre métier, parfois méconnu, joue un rôle central dans le bon déroulement des essais au quotidien. Chaque essai clinique ouvert est une avancée tangible. Alors, célébrons notre impact quotidien et encourageons d'autres femmes à embrasser les sciences !